En mars, défendons la biodiversité jusque dans notre assiette
Le 18/02/2024
Pour commencer, de quoi parle t-on exactement ?
La biodiversité fait référence aux innombrables variétés de vie sur Terre : des micro-organismes (tels que les bactéries, les champignons,...) aux plantes et aux algues, en passant par les animaux ou les insectes, toutes ces espèces forment une diversité biologique des plus cruciales pour le bon équilibre des écosystèmes. Si celle-ci est menacée, tout son fourmillement l’est également : de la pollinisation (essentielle à 84 % des cultures en Europe) à la purification de l’eau, sans oublier la régulation du climat (par exemple les forêts qui captent une bonne partie du CO2), ses bienfaits sont multiples et unanimement indispensables pour le maintien de la vie sur terre, telle que nous la connaissons. Aujourd’hui on le sait, sa survie est menacée par le changement climatique, la pollution et la destruction massive des écosystèmes (forêts, fonte des glaces, sécheresses…). La sauvegarde de la biodiversité est donc plus que jamais nécessaire pour garantir un avenir durable pour notre planète, mais que pouvons-nous faire, nous consommateurs, pour cela ?
Privilégier des cultures diversifiées et durables
En France, une majorité des surfaces agricoles sont dédiées à seulement trois cultures : blé, orge et maïs, ce qui appauvrit la biodiversité. En se tournant vers d’autres ressources pour notre cuisine, comme les lentilles, pois chiches ou encore le petit épeautre, on a le pouvoir de restaurer la biodiversité. En effet, ces cultures ont des avantages concrets : les lentilles ont la capacité de fixer l’azote de l’air dans le sol, un élément important dont les plantes ont besoin pour assurer leur bonne croissance. Cette qualité en fait une très bonne alternative à l’engrais, et donc une culture plus vertueuse pour les sols. La faible consommation hydrique du pois chiche pour se développer est également un argument de taille face aux incertitudes croissantes sur les disponibilités en eau. Cette culture peu gourmande permet ainsi de préserver cette ressource précieuse. Quant au petit épeautre, sa culture ancestrale lui confère la qualité de pousser sous de nombreux climats : une force face au changement qui s’opère et rebat les cartes des modes d’agriculture.
Adapter sa consommation en privilégiant des produits issus de cultures de diversification, c’est donc s’assurer que notre biodiversité est préservée : Les petites bêtes qui peuplent nos champs ne seront pas menacées d’extinction, les oiseaux pourront chanter le matin sans être déréglés par l’agriculture intensive* et les abeilles ne sont pas décimées et continuent leur mission de pollinisation de nombreuses espèces végétales qui servent à nourrir les hommes (75% des cultures vivrières ont besoin des abeilles pour leur pollinisation selon la FAO).
Ce que l’on met dans notre assiette n’est pas anodin : nos consommations impactent directement les modes de cultures et de fabrication de nos produits. En se tournant vers une alimentation bio, on rebat les cartes de l’agriculture en donnant plus de pouvoir aux paysan.nes qui œuvrent pour un monde meilleur. Concrètement en faisant ce choix, on favorise la diversité des cultures, la préservation des sols ainsi que de la faune environnante. Autant de raisons qui oeuvrent durablement au maintien des écosystèmes sains et durables.
Un retour à une nature saine en quelques coups de fourchettes, ça vous tente ? Nous aussi ! Alors chez Biocoop, nous avons à cœur de proposer des produits cultivés et fabriqués équitablement, dans le respect de notre belle planète, en mettant en avant des modes de cultures vertueux, comme par exemple l’agroforesterie.
L’agroforesterie, kezako ?
Pour les cultures telles que céréales, oléagineux, protéagineux, etc, il est nécessaire d’avoir de grandes surfaces, qui correspondent aujourd’hui à de grandes parcelles. Pour restaurer la mosaïque agricole nécessaire à la biodiversité, l'agroforesterie est une approche agricole qui combine la culture des arbres avec des cultures agricoles sur une même parcelle de terre. Les arbres fournissent de l'ombre aux cultures, ce qui peut réduire le besoin d'irrigation et les protéger contre les vents forts. Cet agencement favorise la biodiversité en créant un habitat diversifié pour les insectes, les oiseaux et les animaux qui vivent dans ces espaces, sans les déloger et donc, éviter leur extinction.
Il existe différentes formes d'agroforesterie, mais l'idée principale est d'associer les arbres aux cultures pour créer un système plus durable et équilibré. Les arbres peuvent être plantés au sein des champs, ou même au cœur des pâturages. Ils peuvent être des arbres fruitiers, des arbres fournissant du bois, ou des espèces indigènes adaptées à la région. En bref, l'agroforesterie représente une approche durable de l'agriculture qui vise à maximiser les bénéfices écologiques tout en soutenant la production agricole.
Le bon élève : Le Café d’Ethiopie Biocoop
Chez Biocoop, on a décidé de faire les choses différemment pour notre café d’Ethiopie, en sélectionnant un café cultivé dans son environnement naturel, de manière traditionnelle. Concrètement, cela signifie que le café est planté aux côtés d'arbres qui sont originaires du pays, sans raser les parcelles.
Pourquoi c'est important ? La culture du café représente 11 millions d’hectares de plantation répartis dans plus de 50 pays tropicaux, ce qui en fait une plantation pouvant conduire à la déforestation.* Dans la majeure partie des cas, il est cultivé en monoculture. En privilégiant une culture en agroforesterie, avec des arbres locaux et de l'ombre naturelle, on offre plusieurs avantages : cela crée un équilibre organique, évite les impacts négatifs sur l'environnement (liés à la monoculture en plein soleil notamment), et contribue également à la préservation de la biodiversité locale.